Les frais bancaires toujours en hausse selon l’UFC – Que Choisir

Occupant aujourd’hui, dans le contexte actuel de crise économique, une place toujours plus importante dans les préoccupations des Français, les frais bancaires font l’objet de toute l’attention des associations de consommateurs et d’usagers, toujours très critiques à leur encontre, à l’image de l’UFC – Que Choisir, qui vient tout juste, dans l’édition du mois d’avril de son magazine, de publier une nouvelle étude concernant, cette fois-ci, les tarifs pratiqués par les établissements bancaires traditionnels.

Ayant déjà mis en évidence une certaine augmentation des tarifs bancaires depuis maintenant une quinzaine d’années, l’organisation dresse un constat sans appel, selon lequel les établissements bancaires traditionnels « ne connaissent pas la crise », ce phénomène touchant l’ensemble des usagers, les personnes les plus fragiles, bénéficiant du « droit au compte », inscrit dans le Code Monétaire et Financier, s’avérant ainsi être particulièrement concernées.

En effet, profitant de certaines zones d’ombre laissées par le législateur, les établissements traditionnels, contraints à mettre à la disposition des usagers les plus fragiles un certain nombre de services bancaires de base, n’hésitent pas, aujourd’hui, à facturer la réalisation de certaines opérations, telles que la mise à disposition d’une carte bancaire à autorisation systématique, la facture pouvant aller jusqu’à 39 € par an, selon les chiffres relevés par l’UFC – Que Choisir.

Revenant aussi sur l’application de la loi Lagarde, destinée à apporter une plus grande transparence dans le domaine la tarification des services bancaires, l’association de consommateurs laisse apparaître un bilan relativement mitigé, mettant en évidence une certaine volonté de la part des établissements bancaires de brouiller l’information fournie aux usagers en noyant celle-ci dans un flot important de données, ou en invitant ceux-ci à prendre contact avec un conseiller.

Restant toutefois raisonnable pour un certain nombre d’établissements, le coût des services de base laisse apparaître des écarts particulièrement importants selon l’étude réalisée par l’UFC – Que Choisir, pouvant ainsi aller de 3,40 €, auprès de La Banque Postale, à 200 €, pour le Crédit Mutuel Est, l’ajout de certaines prestations pouvant grandement contribuer à alourdir la note finale, à l’image de la mise en place de virements permanents, ou la réalisation d’opérations boursières.

Revenant un peu plus en détail sur les causes de l’augmentation des frais bancaires, l’association de consommateurs met ainsi en évidence une hausse des cotisations liées à la fourniture d’une carte bancaire, ainsi que du coût de certaines opérations réalisées à l’aide du moyen de paiement, tels que le retrait d’espèces auprès d’un Distributeur Automatique de Billets d’une enseigne concurrente, contribuant à alourdir un peu plus la note pour les usagers.

Prenant en compte l’ensemble des données collectées, l’UFC – Que Choisir préconise ainsi, à l’ensemble des usagers, de ne pas se limiter à la simple lecture de l’extrait standard de tarifs proposé, aujourd’hui, par l’ensemble des établissements, les coûts liés aux offres, sous forme de paquets de services pouvant, en effet, se révéler être plus élevés, raison pour laquelle l’association de consommateurs invite chacun à étudier, de manière attentive, l’ensemble des propositions disponibles afin de déterminer la plus avantageuse pour son utilisation personnelle.