Le chèque, en voie de disparition ?

Un rapport du Comité Consultatif du Secteur Financier (CCSF) préconise la réduction de 50 % d’émission de chèques pour 2017. En effet, si, en 1991, et selon la Banque de France, il représentait 56,6 % du volume des moyens de paiement, en 2006, il n’était plus qu’à 25,6 %, pour finir, en 2010, à 18,2 %. Troisième mode de paiement, après la carte bancaire et les virements / prélèvements, le chèque induit « des coûts de gestion élevés pour les banques [réduisant ainsi,] leur capacité à investir pour préparer les moyens de paiement d’avenir », explique George Pauget, un des auteurs du rapport.

La CLCV – Confédération de la Consommation, du Logement et du Cadre de Vie – a précisé qu’elle n’était « pas opposée » à ces développements mais qu’elle restait « vigilante quant à la satisfaction des besoins des consommateurs » ; et notamment, par rapport à la création d’une alternative gratuite à l’extinction progressive des chèques. En réponse, Emmanuel Constans, un des auteurs du rapport a répliqué que l’usage des chèques « est appelé à reculer mais cela doit aller de pair avec le développement de moyens de paiement alternatifs pratiques et pas chers, voire gratuits. […] On ne peut pas attendre indéfiniment car la concurrence se développe » (en pensant ici, notamment à Paypal ou Google Wallet).

Enfin, la Fédération Bancaire Française (FBF) précise que « les principaux autres pays de la zone euro ont d’ores et déjà pratiquement abandonné le chèque au profit exclusif de moyens de paiement modernes, sûrs et plus pratiques ».